Historique

Le grand séminaire

Petit historique des bâtiments qui accueillent actuellement la Maison diocésaine de Nîmes.

Monseigneur Béguinot envisageait la construction d’un Grand Séminaire dans sa ville épiscopale de Nîmes, rue Salomon Reinach, cependant il fut rappelé à Dieu le 03.02.1921. C’est son successeur Mgr Marty qui entreprend la construction du séminaire, il posa et bénit la première pierre le 15.10.1923, mais lui aussi ne vit pas l’ouverture du séminaire car il mourut le 05.08.1924. La tâche ne fut pas abandonnée, Mgr Girbeau prit en charge le chantier en cours, et malgré beaucoup de difficultés parvint à réunir tous les fonds nécessaires afin d’achever cet édifice.

Le séminaire bâti selon le principe d’un cloître se composait de 120 cellules pouvant accueillir séminaristes, professeurs et prêtres venus de l’extérieur. Il disposait d’un réfectoire et d’une cuisine avec ses dépendances, d’une bibliothèque, de parloirs pour les élèves mais aussi pour les professeurs, de salles de cours, des appartements de l’économe ainsi que ceux de Monseigneur.
On engloba dans l’enceinte des nouveaux locaux la chapelle de l’orphelinat Barnouin qui était mitoyenne et devint la chapelle du Grand Séminaire.
Lorsque le séminaire ouvrit ses portes le 14.10.1926 une soixantaines de séminaristes s’installèrent dans les cellules.
Mais Mgr Girbeau s’inquiétait pour l’avenir car il souhaitait préserver l’équilibre dans son diocèse entre les décès annuels et les ordinations. C’est pourquoi il promit que le jour où 20 nouveaux entreraient à la fois au séminaire il ferait sonner toutes les cloches du diocèse pour annoncer la nouvelle. C’est ce qui se produisit en octobre 1938 lorsque 21 nouveaux arrivèrent, un record absolu, Monseigneur tint sa promesse et toutes les cloches sonnèrent le 21 novembre jour de la prise de la soutane par ces jeunes séminaristes.

Cependant, la guerre pointa son ombre sur le Monde et le séminaire ne fut pas épargné, certains séminaristes sont appelés en qualité de soldats, d’autres ont été faits prisonniers, quelques-uns ont pu fuir vers le maquis. Seul un petit nombre de séminaristes restent libres et les plus âgés encadrent leurs cadets.
Or si jusqu’en 1940 le séminaire connut des années prospères, la débâcle, la guerre et la dénatalité, ainsi que l’évolution sociale de cet après-guerre entraînent une baisse des ordinations. La population abandonne la campagne pour s’installer dans les villes se laissant séduire par l’image d’un matérialisme de confort, et se détache de l’église.
C’est pourquoi, le nombre de séminaristes se révélant en diminution chaque année en France, les séminaires vont progressivement fusionner entre eux. Ainsi d’octobre 1958 à juin 1963 les séminaristes de Perpignan élisent domicile au Grand Séminaire de Nîmes.
En octobre 1966 une transformation s’opère les séminaires deviennent interdiocésains, la formation se fait en deux lieux différents : le 1er cycle qui comprend les deux années de philosophie les séminaristes du diocèse de Nîmes l’étudient à Montpellier, et le 2e cycle correspondant aux 3 années de théologie reste à Nîmes mais  accueille aussi les séminaristes de Montpellier.
Malheureusement, en octobre 1967 le Grand Séminaire de Nîmes ayant un effectif restreint, il est décidé de fermer son 2e cycle et de le transférer à Vivier.

Cependant, le Petit Séminaire de Beaucaire qui a peu d’élèves se trouve déplacer sur Nîmes au collège de l’Assomption en 1965 où il devient le Séminaire des Jeunes, mais en 1967 celui-ci ayant été vendu, le Séminaire des Jeunes va s’installer à la rue Salomon Reinach dans les bâtiments vacants du Grand Séminaire.
Le nombre des élèves s’amenuisant, on est moins strict sur le recrutement, certains sont externes ou demi-pensionnaire et le règlement s’assouplit. Résultat le Séminaire des Jeunes devient en 1970 le Foyer des Jeunes et les élèves poursuivent leurs études dans les établissements de la ville. En 1973 le Foyer des Jeunes laisse la place au Foyer Saint Pierre dans lequel quelques lycéens sont hébergés et nourris afin de continuer leurs études jusqu’au Bac. Mais ce foyer ferme définitivement en juin 1980.

Aujourd’hui, le Grand Séminaire de Nîmes est devenu la Maison Diocésaine. Son jardin, sa bâtisse lui confèrent cette sérénité qui au cœur de la ville permet à tous ceux qui souhaitent les découvrir de s’y ressourcer.

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